Confinés depuis plusieurs semaines au Pays Basque, nous attendions patiemment la levée de l’interdiction des 1h/1km pour nous lancer dans l’ascension de la Rhune. Au regard de nos dernières randonnées, rien ne semblait justifier cette excitation.. Malgré ses 900m de hauteur, la montagne domine vraiment les environs ce qui lui donne un certain côté imposant.
Alors que notre motivation était à son paroxysme, la météo s’est mise à faire des siennes. Alors qu’il avait fait beau pendant toute la période 1h/1km, il a commencé à pleuvoir dès que les libertés ont augmenté. Une pluie diluvienne arrosait le paysage pendant les deux dernières semaines du séjour. Heureusement pour nous, une accalmie est arrivée le dernier Vendredi de notre séjour. Ni une ni deux, on a posé notre matinée et sommes partis pour la randonnée.
Nous avons déposé notre voiture au parking d’Olhette, qui permet de rejoindre le sentier très facilement.
La combinaison du Vendredi, de la période et de la menace météo a fait que nous nous sommes retrouvés seuls au monde sur un sentier pourtant assez fréquenté. Pendant la montée, la vue sur les alentours est à couper le souffle. Nous n’étions pas très haut mais pouvions admirer la région.
On a même eu la chance d’apercevoir des rapaces voler au dessus de nos têtes. Le spectacle était superbe !
Le sentier est vraiment très facile et permet de bien profiter du paysage. A l’approche de la dernière partie de l’ascension, nous arrivons sur un faux plat entourés d’une mini-forêt.
Je décide alors, comme à mon habitude, de prendre la poudre d’escampette pour les derniers raidillons. Les alentours deviennent alors de plus en plus visibles, on commence même à apercevoir l’Espagne (la frontière est au niveau de la Rhune). La tortue ne tarde pas à me rejoindre. Les derniers lacets sont enneigés ce qui ne gâche rien au paysage.
Avant d’arriver au sommet, nous traversons la ligne du petit train amenant les paresseux les gens au sommet de la Rhune en été.
Après avoir avalé un sandwich chocolat (et un verre de champagne ?!), on entame la redescente. Le froid du mois de Novembre combiné au vent au sommet, nous ont assez vite convaincus.
Le versant espagnol est tout aussi spectaculaire.
Nous ne nous attardons pas trop par peur de prendre la pluie. Ca c’était le plan initial… Au final, perdus dans nos discussions , nous nous sommes rendus compte quand nos montres ont bipé 10 km qu’on s’était planté de chemin. La tortue était trop occupée à caresser des Pottoks (petits chevaux basques tout mignons) qu’on n’a pas vu le sentier bifurquer sur la droite. 45 min à s’enfoncer dans la campagne espagnole ont été suffisantes pour permettre à la pluie et la grêle de venir nous saluer.
La fin du sentier est très facile et nous rejoignons assez vite le parking où nous avions laissé la voiture.
