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Les gorges du M’Goun (5 jours)

En vacances au Maroc chez le Lièvre, nous partons à la découverte des gorges du M’Goun avec sa famille. Le M’Goun est le 3ème plus haut sommet du Maroc et son ascension est très prisée des randonneurs. Le Lièvre et des amis l’ont d’ailleurs faite en 3 jours il y a quelques années. Mais revenons à notre randonnée qui se fera en majorité les pieds dans l’eau entourée de magnifiques falaises ! Il faut savoir que nous avons fait cette randonnée en mode « luxe » : nous étions avec un guide et des muletiers pour nous porter nos affaires. Les pauses ? À l’ombre sur des matelas avec un thé, des crêpes et un vrai repas (entrée-plat-dessert) pour le déjeuner !

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JourÉtapeKmDurée
1Tighremt – Imi n’Irekt164h40
2Imi n’Irekt – Tighanimin166h
3Tighanimin – Tisguine133h30
4Tisguine – Alemdoun113h
5Alemdoun – Boutharar113h
Les durées indiquées ne prennent pas en compte les longues pauses !

Informations pratiques !

  • Période de l’année : août
    Pas forcément la période idéale, mais une très bonne destination quand on cherche à éviter la chaleur à cette période au Maroc !
  • Accès : en voiture jusqu’à Bou Tharar où notre guide nous attendait
  • Logistique : c’est notre guide qui s’est occupé de tout et notamment de la réservation des gites en avance. Nous étions accompagnés d’un guide, de 3 muletiers et d’un chef cuistot !

#0 : Arrivée au départ

Suite à une escapade rapide dans les magnifiques gorges du Dadès, nous primes la route pour Boutharar. Tout se passait bien jusqu’à Kelaat M’Gouna… Nous empruntâmes une route « goudronnée » pour retrouver notre guide et le reste de nos compagnons. Route à flanc de montagne et à double sens, où les locaux n’avaient pas l’air de vouloir ralentir. 60km/h de moyenne annoncés par le GPS vs 4,5 en réalité, en ayant pourtant enclenché le mode rally !

Une fois que nous avons rejoins rejoint les autres, on a avalé un bon tajine avant de charger nos sacs dans une camionnette direction le 1er bivouac. On est arrivé aux alentours d’un petit village, où le campement paraissait très accueillant.

Notre 1er campement

Après un thé et le traditionnel pain / huile d’olive, le Lièvre a eu envie de se dégourdir les jambes. Accompagnés de sa petite sœur et de son petit cousin (seuls courageux du groupe), ils sont partis pour une séance d’escalade improvisée. Malgré la difficulté du sentier, Adam a magnifiquement su profiter de ses grandes échasses pour avancer en vitesse. Isa, un peu plus en difficulté, s’est accrochée pour nous rejoindre. On a poussé jusqu’au sommet avec Adam en courant. L’altitude (2 500m) et le dénivelé se sont révélés être de vrais challenges.

Après une courte pause au sommet avec Adam qui découvrait les joies de la montagne, nous sommes redescendus à grandes enjambées pour rejoindre Isa en contrebas. Bien que très stressée par la descente à pic dans le pierrier, elle est parvenue assez tranquillement jusqu’en bas en utilisant la fameuse technique du « coupé-décalé » breveté par le Lièvre et le Hérisson dans la descente du M’Goun quelques années plus tôt.

Après une super couscous en guise de repas #randodeluxe, nous nous sommes couchés tôt pour être en forme le lendemain.

#1 : Tighremt – Imi n’Irekt

Première nuit en tente pour certains : la première s’est beaucoup levée pour cause de vessie pleine et le second s’est retrouvé un peu à l’étroit de son mètre 80 et peu à l’aise car avait un oreiller de fortune. Réveil à 7h pour tout le monde, on s’habille, on range nos affaires et on plie les tentes avant le petit déj.

Le ventre repus, nous nous élançons alors (un peu en retard) pour démarrer notre périple. L’énergie est présente et nous marchons d’un bon pas. Première pause pour que les muletiers nous dépassent : les fruits secs sont de mises. Nous sommes alors l’attraction du village : les enfants nous demandent de l’argent ou des bonbons. Ahmed, le guide, nous explique qu’il ne faut rien leur donner car cela peut créer des conflits entre eux. Le Lièvre décide d’initier un jeu de main avec Saïd (un des enfants), puis aperçoit un ballon et se lance dans une série de tir au but.

Nous repartons ensuite pour arriver au campement « pause midi ». Il fait beau et les paysages sont très jolis : oued, montagnes et multiples cultures agricoles nous égayent les yeux. Le déjeuner se compose d’une salade marocaine (tomate, poivron, oignon) avec des olives et des tranches de fromage rouge (le #1 dans le cœur du Lièvre !) ainsi que des pâtes et des courgettes : très goûtu ! En dessert nous avons le droit à du melon (peau jaune différent de celui que l’on a en France) très sucré.

Après une petite sieste, nous voilà reparti pour finir l’étape, plus que 5 km ! Le vent s’est invité à la fête, les nuages aussi mais le soleil est toujours roi. Le Lièvre s’ennuie et décide de se lancer des défis : escalader ici, courir là-bas… Il finit l’étape en compagnie de sa douce.

Arrivés au bivouac, la Tortue fait une séance de yoage et des étirements avant de lire. Les autres membres du groupe jouent à l’ascenseur, jeu de carte sympathique. Puis c’est l’heure de la toilette dite « de chat », direction l’oued avec tout notre courage pour nous tremper dans l’eau fraiche : ça revigore. Nous nous lavons tous, sauf le Lièvre qui préfère transpirer de plus belle en allant jouer au foot au village.

Le dîner s’est composé d’un magnifique tajine Kefta, œufs et petit pois. La journée s’est terminée par un jeu de dés : le 10 000.

#2 : Imi n’Irekt – Tighanimin

Lieu de bivouac

Réveil difficile pour moi. Je me suis endormi avec un petit mal de tête. Un peu avant 3h du matin, je me suis levé en me sentant très mal, je suis sorti vite de la tente pour aller vomir. Je suis resté réveillé jusqu’à 5h du matin pour la même raison. Au matin je me suis levé encore mal mais Isa m’a gentiment donné un médicament pour mon estomac. J’avais tout de même mal à la tête quand on a démarré.

A 8h30 , on a pris la route direction les gorges pour une journée de marche les pieds dans l’eau. Le Lièvre s’amusait comme d’habitude en escaladant et grimpant tout ce qu’il trouvait. Il restait dans l’eau même si le courant devenait fort et a même un peu mouillé son sac un rapide. Pendant que les autres marchaient sur la terre ferme, Le Lièvre et moi sommes restés dans l’eau. C’était très marrant même si j’ai failli glisser plusieurs fois.

Après 2h40 de marche, nous nous sommes arrêtés pour une petite pause sous l’ombre d’un noyer. La fatigue a commencé à se faire sentir pour moi et les derniers instants de marche avant le déjeuner ont été pénibles. On s’est arrêté près d’une épicerie à côté des gorges où nous avons pu manger sur une table avec des chaises. Les autres ont mangé une salade composée de morceaux d’orange, de melon et de concombre puis du riz avec du maïs et du thon. Ahmed m’a proposé de boire de l’eau du riz et manger du riz blanc pour me sentir mieux.

Après une sieste, on a repris la route. On est passé sur des gorges très étroites sur environs 30m.

Vers 18h30, on est arrivés au bivouac. Les filles ont fait une séance de yoga menée par la Tortue après avoir bu le thé. Le Lièvre est parti grimper sur une colline à côté du campement. Il est revenu en sueur, ça avait l’air intense. Pour le diner on a mangé un tajine aux légumes et à la viande de bouc après un bol de Harira. Avec maman, on a pu passer la nuit dans le gite où on a bien mieux dormi que dans la tente.

Nous sommes, mon fils Adam et moi, les moins expérimentés en rando et on a mal dormi les 2 premières nuits en bivouac. Quand en arrivant hier soir au lieu de notre campement, on apprend qu’on a la possibilité de passer la nuit dans le gite, on saute sur l’occasion. Le reste du groupe se moque un peu de nous mais on s’en fou.

Après le thé, le Lièvre part grimper dans la montagne. Adam est encore fatigué et en profite pour faire une sieste. Maïlys dirige une séance de yoga entre femmes : Danielle, Isa et moi et ça nous fait énormément de bien. Comme il pleut un peu, Ahmed nous propose de diner dans la tente « cuisine ». Il fait très chaud à l’intérieur de la tente et on nous sert un diner avec soupe marocaine « harira », un tajine aux légumes et viande.

#3 : Tighanimin – Tisguine

Le matin on se réveille à 7h, on se prépare et on est très contents de découvrir les milles trous pour le petit déjeuner. Danielle est un peu en retard, on démarre notre rando vers 8h40.

La première partie on marche dans les champs de figues et quelques uns en profitent pour en manger. On traverse l’oued M’Goun qui est très froid à cette heure de la journée, le paysage dans les gorges est splendide. Puis on fait une pause avec des dattes, des figues et des fruits secs.

La matinée on fait 10km et on arrive à l’endroit du déjeuner : un lieu ombragé avec nos matelas posés comme un salon sous les arbres, de l’autre côté, on voit la montagne. On mange une salade de tomates, olives noires et vertes, du maquereau. En plat, un tajine avec tomates oignons, poivrons et oeufs puis des lentilles. Pour le dessert on nous offre du melon. Tout le monde sieste et la température est agréable.

Ahmed nous informe que l’endroit initialement prévu pour le bivouac du soir a été accidenté par la pluie et qu’on a deux solutions : soit aller dormir dans un gite soit trouver un endroit pour poser les tentes. On choisit le gite ! On traverse l’oued, remettons nos chaussures de rando et traversons les villages direction le gite de Ali. Les villages sont très secs, il y a plein de cailloux et les ados ont l’air de beaucoup s’ennuyer. Les enfants nous demandent de l’argent ou des bonbons.

On arrive au gite, la Tortue a mal au ventre car elle pense avoir mangé beaucoup de figue. Le Lièvre est piqué par une guêpe, la Tortue lui aspire le venin et lui applique un antiseptique. On est content quand on nous sert le thé avec Chfenj « beignet marocain ». Nous jouons aux cartes et moi je suis particulièrement bleue et on s’amuse beaucoup. On nous propose de manger mais on a pas faim avec le bon goûter qu’on a pris. Au dîner on a hssoua (soupe avec de la semoule d’orge), pâtes avec une sauce légumes et en dessert des quartiers d’orange. On dort tous dans le salon.

Vue du gite

#4 : Tisguine – Alemdoun

Réveil en musique « Happy Birthday » de Steevie Wonder, pour l’anniversaire d’Isa. 25 ans ! On ne pouvait pas faire moins… Petit déjeuner gourmand avec msemen au miel ou à la crème d’ipomée, thé, café et fromage comme à l’accoutumée. Comme nous sommes dans le gîte d’Ali, nous sommes tous dans la même pièce : le matin chacun soit trouver une solution pour se rhabille discrètement. La Tortue fait une cabine d’habillage avec sac à dos et duvet, Danielle se tortille dans son duvet et Isa qui avait tout replié se trouve à découvert ! Très vite, tout le monde est prêt car l’odeur du thé titille les papilles. Le brossage de dent se fait dans le patio car le lavabo n’est pas appétissant : descellé et bouché… Berk! vraiment les sanitaires laissent à désirer. Sidi Ali, qui est aussi l’Amkadem du village, a du travail pour rendre son gîte accueillant

Le départ se fait vers 8h50, un dernier regard vers le village qui est très beau, encaissé dans des montagnes et nous voilà sur le chemin vers l’oued que l’on doit traverser pour retrouver notre route. Donc on doit enlever et remettre les chaussures de marhce, fissa, fissa ! Ça me tracasse car je n’ai pas pu mettre de pansement aux orteils à cause des pieds à mettre dans l’eau mais oud ! un pont apparaît. C’est un long tronc d’arbre assez large qui permet à tout le monde de passer en sécurité. Et voilà la troupe partie en direction de l’autre vallée.

On s’éloigne de l’Oued et tout de suite on sent que la chaleur risque d’être assez accablante. Le Lièvre très vite prend des chemins plus difficiles et contourne par le haut de la montagne. Tous les autres prennent le sentier des muletiers. La marche va bon train, tout le monde est en forme et on avance plutôt vite. Avec Nezha, on se permet même une accélération et on finit par une course sous le soleil de plomb. Je la gagne mais ayant serpentées entre les mules, Nezha s’est vue ralentie par celle-ci et peut-être qu’on peut déclarer qu’il y a égalité. Une bonne partie de rire s’en est suivie, ce qui est le plus important !

Ahmed propose deux possibilités pour la suite car nous n’avons par d’ombre avant d’arriver au bivouac. La 1ère déjeuner à 11h30 au dernier village ou poursuivre et ne manger que vers 15h à notre fin d’étape. Personne n’a faim et donc on option pour la 2ème solution. Les mules vont reprendre leur rythme de croisière pour chercher l’endroit le plus approprié pour ce soir. Mohamed, le très souriant muletier nous laisse 3 bouteilles d’eau au bord du chemin en contrebas. Cela s’avérera une excellente initiative mais nous ne savons pas encore à quel point le soleil va taper !

Le trajet se poursuit par un chemin qui grimpe doucement mais sûrement jusqu’à un petit col. Ensuite le chemin sera assez large et en forme de montagnes russes : ça monte, ça descend et ça remonte… Chacun marche à son rythme : le Lièvre et la Tortue en 1er, Nezha toute seule suivie d’Adam et Isa qui ont papoté tout le chemin. À la queue Ahmed et moi-même. Cependant le rythme reste élevé et malgré la chaleur le groupe avalera l’étape beaucoup plus rapidement que prévu.

Avant de prendre ce chemin sans fin, on a fait une halte à l’ombre d’une mosquée en construction pour reprendre des forces avec quelques fruits secs : dattes, figues sèches, amandes, cacahuètes, raisins secs et petits biscuits « tortue ». Adam a renversé le tupperware et a tout ramassé sur les graviers. On ne veut pas savoir qui mangera dans cette boîte plus tard ! Le Lièvre a proposé une énigme de Sherlock Holmes qu’Isa va finir par résoudre. On se creuse la tête, on mange, on rêve et on revient à la question : suicide ou meurtre ?

Marche, marche, marche sous le soleil et enfin au loin, loin… on aperçoit de la verdure, ce qui laisse supposer une arrivée prochaine même s’il reste encore une bonne heure de marche. Ahmed voulait bifurquer sur la gauche, mais le Lièvre et la Tortue sont déjà trop loin. On essaye de les appeler mais seuls Isa et Adam entendent le coup de sifflet d’Ahmed. Tant pis, plus le choix, on file comme eux… Le groupe se reforme à l’entrée du village qui s’étend sur plusieurs kilomètres. On arriver vers l’oued mais on ne trouve pas nos muletier ni le pique-nique. Ahmed n’a pas de réseau et donc part (dans le mauvais sens) chercher nos compagnons.

Chacun se repose ou s’agite, ça dépend de qui on parle ! La Tortue construit un barrage ou se fabrique une baignoire. À suivre pour savoir l’usage. Le Lièvre et Isa m’embêtent en jetant des cailloux de plus en plus gros pour m’éclabousser alors que je suis assise, les pieds dans l’eau sur un petit rocher. S’ensuit une bagarre qui aurait pu mal finir… Ne sachant pas viser, je jette un gros caillou à quelques millimètres du pied d’Isa. La riposte peut être dangereuse.

Les muletiers nous retrouvent et nous, nous retrouvons le confort du salon champêtre avec le thé fumant : beaucoup prennent noss-noss (moitié-moitié pour avec sucre ou sans sucre) car il y a deux théières. Le déjeuner suit : une salade de crudités, des pâtes, des maquereaux et sardines et un plat chaud (lentilles ou ratatouille ?) suivi d’un bon melon. Sieste générale mais pas facile de trouver une place à l’ombre sans gadoue. Les jeunes jouent aux cartes : un trou du c** mais très vite on lève le camp.

On coupe à travers champs pour trouver notre bivouac du soir. Un large chemin nous permet de s’entraîner au saut en longueur : un bâton de marche marque la planche d’appel et c’est parti. Score : dernière moi, après Nezha, la Tortue et Isa sont à peu près semblables et Adam et le Lièvre se battent pour la 1ère place. Mais finalement le Lièvre, compétiteur, se lance et finit par un saut très largement vainqueur. Ahmed déclare forfait pour mal à la cheville.

Et c’est là qu’il nous débusque un scorpion sous un rocher. Il est jaunâtre, a 10/15 ans, une grosse boule de venin prête à priquer… Bref ! La discussions s’engage, dangereux ou pas de rester là pour la nuit ?! Ahmed finit par le tuer avec un gros caillou mais il est coriace et il le finit au pied ! Il dit qu’ils vivent en famille et que d’autres sont là sous les rochers. À la nuit tombée, ils risquent de s’approcher du bivouac à la recherche d’eau. Aux votes, le Lièvre, la Tortue et Nezha veulent bien malgré tout rester sur place. Tandis qu’Adam, Isa et moi préfèrent la sécurité du gîte, Ahmed les ayant fortement influencé.

Donc demi-tour ! Le gite chez Zahra est accueillant : thé de bienvenue et parties de cartes endiablées sur la terrasse… enfin de l’ombre ! Nezha, très vite s’est sentie mal avec nausées. Elle s’est mise à l’ombre, a essayé de dormir après avoir avalé du cumin (sert au Maroc pour le mal de ventre, les nausées). Partie de dés avec Ahmed, le 10 000… en attendant le dîner. Comme c’est l’anniversaire d’Isa, on aura le droit après la soupe, à un poulet citron -olives avec frites et des yaourts à la banane. Isa commence elle aussi à avoir mal à la tête. Mais avant le dîner elle a reçu sa surprise d’anniversaire : une vidéo où beaucoup de ses proches et ami·e·s ont posté une dédicace et ses cadeaux !

Après le dîner, les muletiers viennent avec des crêpes et des petits gâteaux maison et des bougies. On chante pour le birthday d’Isa. On trinque avec du coca frais qui est un luxe absolu après cette journée trop ensoleillée. Difficile de refuser le surplus de dessert offert par les muletiers même si notre ventre est au bord de l’explosion. À la fin « Louisa » (verveine en arabe) fait digérer… mais pas assez car avec Isa on va mal dormir, l’estomac très chargé. Le lendemain matin, on pense que l’on a eu une insolation qui a provoqué nos vomissements.

#5 : Alemdoun – Boutharar

Le cagnard et le festin d’hier ont malheureusement bien attaqué les organismes de certains. Le réveil est difficile et nous devons réfléchir à une nouvelle organisation car notre guide Ahmed, est bien mal en point. Finalement, nos compagnons de route touchés trouvent l’énergie pour repartir et c’est Mohammed, notre « chef » muletier qui va jouer le rôle du guide pour la matinée. Ahmed quand à lui tachera de nous retrouver directement sur le lieu de déjeuner en taxi.

Nous prenons donc la route dans les gorges de l’oued Oati où seul un filet d’eau coule contrairement aux gorges du M’Goun. Nezah prend la tête du peloton avec Mohammed et Adam. Puis Isa et Danielle se soutiennent mutuellement. Le Lièvre théoriquement les accompagne et enfin je ferme la marche en mode « voiture balais » ! Je dis théoriquement, pour le Lièvre car vous commencez à le connaître, à la première escalade possible le voilà parti gravir les rochers avec pour objectif de nous retrouver de l’autre côté. J’ai dû rassurer Mohammed, plutôt paniqué se demandant s’il allait redescendre en un seul morceau de l’autre côté ! Ahmed ne l’avait pas prévenu qu’il avait un dissident / casse-cou dans le groupe !

Malgré des troupes pas très en forme, nous avançons quand même à un rythme tout a fait correct. Merci aussi à notre ami le Soleil qui a décidé de rester caché derrière les nuages et de ne pas trop nous embêter. Après 1h30 de marche nous quittons le bas des gorges pour monter en haut et traverser les villages. Changement de décors : après l’eau et la verdure nous revoilà au milieu de la terre ocre comme la veille.

La dernière demi-heure est compliquée pour certaines, heureusement nous sommes sur la fin à l’abri du soleil près des cultures. Nezha en profite pour faire le plein de figues fraiches ! Nous finissons par arriver sur le lieu du déjeuner au bord de l’oued. Le « salon » installé à l’ombre des arbres et le déjeuner en train d’être préparé. Certains vont se rafraichir les pieds dans l’eau pendant que d’autre en profite pour faire une sieste avant le déjeuner. Ahmed nous retrouve bringue balant et pas du tout en forme. Au menu du midi : salade, tajine de légume et bol de riz pour ceux encore mal en point !

Nous commençons ensuite à nous renseigner sur l’organisation de la fin de la randonnée. La théorie est plutôt « simple » : un taxi récupère Nezha et Adam pour les emmener à Ouarzazate et dépose sur le chemin nos gros sacs à l’hôtel où nous avions laissé la voiture. De notre côté nous marchons sur les 3km qui nous séparent de l’hôtel pour ensuite repartir en voiture jusqu’à Ouarzazate. Enfin, un transporteur récupère les mules et l’équipement d’Ahmed.

La mise en pratique est « un peu » différente : le taxi de Nezha et Adam n’arrivant que dans 2h et Danielle et Isa n’étant toujours pas au top de leur forme, nous partons à pied avec Driss direction l’hôtel pour récupérer la voiture. Les 2,8km sont avalés en une grosse demi-heure. Après une pause pipi et un coca frais nous partons récupérer les autres en voiture. Une fois chargée, c’est l’heure des au-revoirs avec notre super équipe d’intendance (Ahmed notre guide, les deux Mohammed et Driss nos muletiers et Mustafa notre grand chef cuistot).

Sur la route vers Ouarzazate nous croisons le taxi de Nezha et Adam en route pour les récupérer. Ils finissent par nous doubler car nous avons fait une pause à Kelaat M’Gouna pour acheter de l’eau de rose grande spécialité de la région ! (J’espère d’ailleurs que la vallée des roses fera l’objet d’une prochaine randonnée au Maroc 😉). Nous nous retrouvons tous à l’hôtel à Ouarzazate où nous pouvons profiter d’une piscine très (trop) fraiche pour finir ses 5 jours de randonnées !

Nous apprenons alors que le transporteur d’Ahmed leur a posé un lapin et qu’ils ont fini par retourner au gite de la veille où ils ont passé la nuit !

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